©Anne de Beddeleem
Comment vous appelez-vous et quelle est votre fonction ?
Je m’appelle Anne, Sustainability Officer chez BEDDELEEM, entrepreneur de classe 8 pour des projets d’aménagement totaux et producteur de parois amovibles circulaires, de plafonds climatiques et d’autres matériaux. Je m’occupe de nos trajets de durabilité et je travaille dans l’équipe commerciale depuis trois ans. Cela s’est produit grâce à une opportunité autour de projets circulaires, où j’ai pu faire correspondre l’offre et la demande en termes de solutions de construction circulaire et co-lancer le projet BEDDELEEM CIRCULAIR.
Pourquoi le secteur de la construction et surtout, pourquoi le secteur du réemploi ?
J’ai commencé mes études par une année en architecture. J’ai longtemps hésité entre la biologie, la photographie et l’architecture – un choix impossible – mais une fois que vous avez compris les principes de l’économie circulaire, cette combinaison paraît tout à fait logique. Finalement, juste avant la date limite pour l’inscription, et après cette année en architecture, j’ai suivi un cursus d’ingénieur en construction avec une formation supplémentaire en économie d’entreprise. La formation n’est donc pas spécialement dirigée vers la durabilité ou la création, mais la passion pour la nature et les sciences restait, tout comme l’envie de participer à créer un monde meilleur.
Par ailleurs, mes deux parents travaillaient dans le secteur de la construction. L’un comme ingénieur, l’autre avec une spécialité dans l’environnement et l’aspect social d’un producteur de matériaux de construction. Le fait qu’une entreprise de construction doit placer la durabilité au centre de ses préoccupations me semble évident.
J’ai saisi des deux mains l’opportunité en 2021 de collaborer au projet BEDDELEEM CIRCULAIR. Ma soif de connaissances et d’expertise dans ce domaine reste intarissable. Ces trois dernières années, nous avons réalisé de superbes projets avec des matériaux de récupération de notre série ReUse, dont récemment, Cocon à Saint-Nicolas – par hasard, l’endroit même où mes parents se sont rencontrés il y a plus de 40 ans. Un joli symbole !
D’où vient votre passion pour votre travail ?
L’augmentation de la sensibilisation sur l’utilisation des matériaux de notre planète, tant chez les jeunes que les plus âgés, m’inspire. Voir cet engagement chez des collègues, des clients, des étudiants et d’autres personnes partageant les mêmes idées me remplit à chaque fois de joie et d’espoir.
L’économie circulaire n’est certainement pas toujours la voie la plus facile à court terme, mais sans aucun doute le bon choix à long terme. Les études complémentaires, l’élaboration de projets pilotes et la recherche de solutions spécifiques à un projet dans des délais serrés sont des défis quotidiens que nous parvenons à relever avec succès à chaque fois.
Le fait de sentir que nous voulons tous travailler ensemble et faire la différence est ce qui me motive chaque jour.
Pourquoi as-tu choisi ce sujet ?
Ma collection de National Geographic remonte à 1980. Les anciens numéros restent étonnamment pertinents et, avec les éditions les plus récentes, montrent souvent avec une clarté choquante l’ampleur de notre impact sur le monde et l’urgence d’une action concrète.
J’ai reçu la collection d’un ami de mon père lors d’un déménagement. Enfant, je parcourais souvent ses étagères lors de mes visites chez lui et je suis convaincue que cela a contribué à ma passion pour les sciences et la planète. Quand il m’a fait don de sa collection, je lui en ai été incroyablement reconnaissante. C’était un geste spécial que je chéris encore aujourd’hui. J’espère pouvoir un jour transmettre à mes enfants la même inspiration que celle que j’ai trouvée dans ces magazines. Avec BEDDELEEM, nous sommes entrés en contact avec Sustainable Stories, une association qui crée des livres pour enfants autour des thèmes liés à la durabilité. Leur dernier livre « Draakjes kracht tovert pracht » aborde l’économie circulaire. Nous en sommes le fier sponsor !
Ici, je suis assise sur un fauteuil que j’ai récupéré chez ma grand-mère et que j’ai fait retaper. M’entourer d’éléments qui ont une histoire, une âme, me donne de la chaleur. Et si je n’ai plus besoin de quelque chose, je le donne volontiers à quelqu’un d’autre pour une autre vie.
Interview menée par Delhie Morbée
Décembre 2024