
Quel est votre prénom et ce que vous faites actuellement ?
Bonjour, je m’appelle Godefroy, du prénom d’un aïeul compositeur/pianiste. Aujourd’hui, je suis passionné de piano, d’escalade et bien sûr de rénovation. Des passions qui se nourrissent beaucoup de sensations, d’émotions et en fait de simplicité. C’est un luxe de pouvoir vivre dans sa bulle et d’écouter ce que l’on ressent. J’ai également trouvé mon bonheur à rénover des petits immeubles bruxellois, en tentant de privilégier la qualité du travail (matériaux, ambiance de travail, respect du patrimoine, vision à long terme, etc.).
Comment êtes-vous arrivé dans le secteur de la construction, et surtout, pourquoi le secteur du réemploi ?
Je suis arrivé dans l’immobilier par mes parents qui s’y sont toujours intéressés. Ensuite, naturellement, j’ai développé mon activité de construction/rénovation à petite échelle. Nous sommes une petite équipe et je n’ai pas l’intention de changer ça. A taille humaine, c’est plus facile, plus flexible et on reste maître de ce que l’on fait.
Un jour, naturellement, les défis climatiques et liés à la biodiversité se sont imposés à moi (comme à beaucoup d’autres) et J’essaye de les intégrer progressivement dans mes chantiers. Evidemment, ce n’est pas évident parce que ça implique de mettre tout le monde dans la réflexion. En fait, tout le monde n’est pas toujours intéressé, et il faut respecter ça aussi. Mais, en parler et essayer de changer les habitudes de chacun provoque un début de réflexion, et ça aussi c’est important parce que tout le monde est passé par là.
Aujourd’hui, nous essayons au maximum de récupérer les éléments de construction qui peuvent être réutilisés sans trop de réparations, tel que des structures de toit et plancher, des briques, des éléments de menuiserie (portes et encadrements, moulures, meubles de cuisine).
Qu’est-ce qui vous passionne dans ce que vous faites ?
En fait, tout me passionne ici. Tous les aspects d’un projet sont intéressants. Depuis l’achat du bâtiment, jusqu’aux parachèvements, en passant par les permis et les études préliminaires, on est en contact avec des personnes différentes et chacune a un point de vue intéressant. On pense souvent que tout est dicté par l’argent. Mais en fait, on est souvent guidé par nos habitudes, la perception qu’on a des autres et par nos capacités. Au final, si on se creuse un peu la tête, beaucoup de choses sont possibles.
Mais le plus passionnant ici, c’est qu’on peut profiter chaque jour du résultat. Savoir qu’on a mis notre graine à améliorer le monde, c’est toujours une grande satisfaction.
Pourquoi avez-vous choisi cette création ?
J’ai eu assez difficile à trouver un objet parce que nous venons de terminer un chantier. Par contre, j’ai cet objet qu’on avait construit et qui est en fait très simple. Un bout de vieille gîte qui a été réemployé et attaché à un ancrage métallique. Cela me fait une prise d’escalade à laquelle je peux attacher des poids et faire travailler ma force. Dans le fond, c’est assez simple mais c’est à l’image du réemploi. Cela doit rester simple et proche des matières premières. On met du bois et du métal ensemble et ça devient un objet que je peux utiliser au quotidien.
Rédigé par Godefroy Camauer
Février 2025